Bulletin TP Express - Novembre 2014

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À partir du 1er janvier 2015
Garantie de construction résidentielle veut améliorer la qualité de la construction au Québec et protéger davantage les acheteurs

Gina Gaudreault
Présidente-directrice générale
chez Garantie de Construction Résidentielle

Autorisée officiellement par la Régie du bâtiment du Québec le 3 juillet dernier, Garantie de construction résidentielle (GCR) aura certainement de grandes chaussures à porter. Sa présidente-directrice générale, Gina Gaudreault, croit être bien en selle afin d’administrer le Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs pour le territoire québécois.

Alexandre LAMPRON

Selon Mme Gaudreault, la mission ne s’annonce pas de tout repos, car GCR s’est mise en tête de modifier la perception populaire pour protéger davantage les intérêts des acheteurs de maisons et de copropriétés neuves.

«Nous savons très pertinemment que la perception n’est pas toujours positive par rapport à l’élaboration des demandes, croit Gina Gaudreault. Nous voulons d’abord que les gens nous perçoivent comme une organisation sérieuse, qui veut faire en sorte que la qualité de la construction résidentielle soit meilleure pour protéger les acheteurs.»

Dans un premier temps, GCR doit assurer l’accréditation des quelque 5300 entrepreneurs actuellement confirmés par les plans de garantie en vigueur, par la voie d’entente, dans le but d’obtenir un historique et des informations, sous réserve d’un consentement signé. À partir du 1er janvier prochain, les administrateurs actuels (Abritat et Qualité Habitation) ne seront plus autorisés à accréditer les entrepreneurs.

L’inspection des chantiers, un must

D’autre part, toujours en lien avec sa mission, GCR entend réduire considérablement les cas de réclamations en misant sur l’amélioration de la qualité des bâtiments. Cela doit par ailleurs passer par l’inspection des chantiers de construction. À l’heure actuelle, plus de 5000 inspections annuelles sont faites, mais GCR veut plutôt partir à 8000 inspections.

«La qualité des inspections sera aussi vérifiée, sans quoi nous ne serions pas en mesure d’atteindre notre objectif d’améliorer la qualité de la construction résidentielle, affirme Gina Gaudreault. Il faudra prendre en compte les gens qui vont faire l’inspection. Dans notre plan d’affaires, il est prévu l’embauche d’inspecteurs et nous exigeons que ces gens soient membres d’un ordre professionnel. L’Ordre des technologues professionnels est l’un des trois ordres exigé. Nous voulons ainsi nous assurer d’une compétence de la part des inspecteurs.»

La PDG de GCR ajoute également qu’il y aura aussi un programme de formations visant à développer des outils pour que les inspecteurs puissent travailler de manière optimale et pour avoir tout en main pour faire les meilleures inspections. Par ailleurs, des ententes de sous-traitance avec des firmes d’inspection sont aussi prévues dans des secteurs éloignés, où il n’y a pas suffisamment de construction au niveau géographique.

D’autre part, au chapitre des modifications, les couvertures offertes sont plus élevées et plus généreuses. Auparavant, pour le parachèvement des travaux, dans le cas du bâtiment unifamilial, la couverture maximale était fixée à 260 000 $. Elle passera à 300 000 $. De plus, la protection des acomptes était de 39 000 $; celle-ci sera rendue à 50 000 $.

Miser sur une plus grande transparence

Enfin, au sujet de la gestion des réclamations, GCR réclame une plus grande transparence dans les informations qui sont transmises aux futurs propriétaires. Gina Gaudreault prend ainsi l’engagement que les rapports d’inspection pourront alors être envoyés à ceux-ci.

«Il faut comprendre que le gouvernement par le biais de la Régie du bâtiment du Québec a fait des analyses et des sondages, et a rencontré des organisations. Il en est donc venu à la conclusion qu’il devait y avoir une nette amélioration au chapitre du règlement sur le Plan de garantie obligatoire, enchaîne Mme Gaudreault. Puisque GCR d’abord est un organisme à but non lucratif, contrairement aux plans antérieurs, qui étaient plutôt à but lucratif et propriétés des associations d’entrepreneurs, la notion de profit ne s’applique plus. Nous sommes donc bien présents pour rendre des services avant tout.»

Enfin, le choix de son conseil d’administration est également une preuve supplémentaire que GCR souhaite augmenter le degré de transparence dans son service à la clientèle. En tout, 13 personnes siègent au conseil de l’organisme, dont sept personnes désignées par la Régie du bâtiment du Québec; trois représentants des associations de consommateurs; et trois autres, des associations d’entrepreneurs.

«Tous les intérêts autour de la table pour arriver à ce que GCR fasse la meilleure façon possible le mandat qu’il s’est donné, avec la pérennité de l’organisation», ajoute sa PDG.

Pour information :

https://www.rbq.gouv.qc.ca/plan-de-garantie/plan-de-garantie-2015/nouveau-plan-de-garantie.html

http://www.garantiegcr.com/