Bulletin TP Express - Août 2014

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Christian Corbeil, président chez Groupe Hémisphère
Quand la passion et la rigueur ouvrent les portes

Avec plus de 20 ans d’expérience en consultation en environnement, le président du Groupe Hémisphère, Christian Corbeil, T.P., a su monter les échelons et faire sa marque dans un domaine qui maintenant a la cote. Sa passion et sa rigueur lui ont permis de faire son chemin et d’être, aujourd’hui, à la tête d’un des joueurs les plus importants au Québec et dans l’Est du Canada dans la réalisation d’études d’impacts sur l’environnement.

Par Alexandre Lampron, journaliste

Originaire de Montréal, M. Corbeil a su exploiter sa vraie vocation pour l’environnement depuis 1986 en approfondissant ses connaissances des sols et de l’eau dans le cadre de divers travaux de surveillance de chantiers, de relevés géotechniques, d’échantillonnages et d’inventaires, un peu partout au Québec et dans les territoires nordiques.

C’est lors de ses études collégiales réalisées au cégep de St-Félicien, dans le programme en Milieu naturel et Aménagement de la faune, au début des années 1980, que M. Corbeil a découvert sa passion pour l’environnement.

«Le contexte de cette formation était très intéressant afin de me permettre d’exercer une profession liée aux activités d’exploitation et d’aménagement de la ressource faunique terrestre, aérienne et aquatique, mais j’ai su que je ne voulais pas aménager la forêt pour les chasseurs et les pêcheurs, raconte Christian Corbeil. Je me suis donc mis à travailler en environnement et j’ai œuvré, pendant huit ans, pour une entreprise spécialisée dans les lacs et les cours d’eau.»

Savoir profiter des opportunités

 
Christian Corbeil

     

C’est à titre de technicien en environnement chez E.A.T. Environnement, en 1988, qu’il a pu prendre son envol, mais c’est véritablement par son expérience de chargé de projets, chez Technisol Environnement, qu’il dit avoir développé un goût pour l’entrepreneuriat.

Avec trois autres associés, en 2004, il a donc créé le Groupe Hémisphère et s’est qualifié pour obtenir plusieurs contrats du gouvernement fédéral, qui lui ont permis de développer sa notoriété et son savoir-faire. Progressivement, au fil des années, M. Corbeil a ensuite racheté les parts de ses associés pour en devenir l’unique actionnaire.

«Avec du recul, j’en suis très fier parce que, comme technologue professionnel, il a fallu que je me batte dans un monde où je ne possédais pas le bon diplôme, aucun baccalauréat, et que j’aille chercher la reconnaissance de mes pairs et, même, de mes propres employés. Le Groupe Hémisphère compte aujourd’hui 15 employés permanents», ajouté Christian Corbeil, T.P.

C’est par son expertise dans les relevés sanitaires dans le contexte de l’assainissement des eaux usées domestiques et par un changement dans la réglementation par le ministère de l’Environnement, qui a exigé, en 2005, que les plans et devis devaient être réalisés par un technologue professionnel ou un ingénieur, qu’il est devenu membre de l’Ordre des technologues professionnels du Québec. Cette opportunité lui a ainsi permis d’aller chercher davantage de mandats et de faire progresser son entreprise.


Avoir de l’ambition…

Son parcours professionnel lui permet, aujourd’hui, de tirer de grandes leçons qu’il désire transmettre aux plus jeunes technologues professionnels. Son discours est surtout tourné vers les ambitieux, car c’est grâce à une bonne dose d’ambition que les portes s’ouvriront et que se créeront les opportunités, selon Christian Corbeil.

Même s’il admet avoir occupé des emplois parfois moins rémunérés, M. Corbeil soutient, avec un regard vers le passé, que son bagage d’expériences et de compétences qu’il a su acquérir au cours des années a été très bénéfique dans la progression de sa carrière.

«Il ne faut pas avoir peur de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent à nous, de ne pas avoir peur de foncer, explique le président du Groupe Hémisphère. C’est en toute connaissance de cause que je peux dire qu’il n’y a pas de honte à avoir de l’ambition. Par mon métier, je vois souvent des jeunes qui sont dans l’attente, dans l’expectative quand ils envoient leur curriculum vitae. Or, avec le marché du travail de nos jours, il faut faire preuve d’une certaine persévérance.»

M. Corbeil donne l’expérience d’un Français, arrivé au Québec, il y a à peine deux ans. Celui-ci l’a relancé très souvent pour avoir un poste. Ce dernier est devenu membre de l’Ordre des technologues professionnels. Cette adhésion lui a permis d’aller chercher une subvention d'Emploi Québec et de se débrouiller dans un milieu compétitif avant que M. Corbeil lui offre un poste au sein de son entreprise.

…et de la rigueur!

«Ce qui peut certainement rejaillir sur une carrière, surtout comme celle de technologue professionnel, c’est la rigueur, conclut-il. Nous faisons tous des erreurs, c’est évident, parce que c’est très souvent de ses erreurs que nous apprenons le plus. Cette rigueur, c’est de bien faire les choses dès le premier coup. Dans notre milieu, être sur le terrain, faire ses preuves, c’est une chose, mais il faut aussi se préparer, apprendre à être débrouillard, à faire preuve d’initiative. C’est de cette manière que les portes vont s’ouvrir et mon parcours professionnel en fait foi.»