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BULLETIN TP EXPRESS - OCTOBRE 2011


PORTAIT
Jean-Luc Thomassin, T.P.
Déterminé et féru de mécanique du bâtiment
par Stéphane Gagné, journaliste

Jean-Luc Thomassin, T.P., et chargé de projets chez Dessau depuis 2004, est un passionné de mécanique du bâtiment. Contrôle de l’énergie, récupération de la vapeur, climatisation, ventilation… Ces termes, ce n’est pas du chinois pour lui. Il les connaît et même très bien, lui qui travaille dans le domaine depuis 1988.

Sa passion pour la chose l’a même amené à remporter (lui et l’équipe), en 2010, le prix de l’innovation technologique de l’OTPQ pour la réhabilitation de l’édifice CD Howe à Ottawa.  «C’était un projet très stimulant, car il fallait améliorer la performance énergétique du bâtiment sans quoi des pénalités monétaires importantes continueraient d’être imposées,» dit-il. Et il y avait du chemin à faire, car, avant les travaux, le bâtiment était considéré comme le moins performant (au niveau énergétique) de tous les bâtiments alimentés par la centrale d’énergie de la colline Parlementaire. L’équipe a toutefois relevé le défi et aujourd’hui, le bâtiment est devenu le plus performant de tous. Ce dont M. Thomassin est très fier.

 

De l’armée au bâtiment
Né à Québec en 1964, Jean-Luc Thomassin a eu très tôt une passion pour le dessin et a longtemps songé à faire carrière en architecture. Après avoir fait ses sciences pures au Cégep, il amorce toutefois des études en génie mécanique à l’Université Laval. «Plusieurs membres de ma parenté travaillaient dans ce domaine et cela a influencé mon choix,» dit-il. Mais, après trois sessions dans ce champ d’études, il déchante. «Ce n’était pas pour moi, c’était trop général et pas assez orienté vers le bâtiment,» relate-t-il. Il décide donc de réorienter ses études vers une formation technique en mécanique du bâtiment au Collège de Limoilou. Il terminera ses études en 1988.

Parallèlement à son parcours académique, il suit une formation militaire. À l’âge de 17 ans (soit en 1981) il débute une carrière militaire comme réserviste au sein des Voltigeurs de Québec. Il y sera 14 ans et accèdera au grade d’adjudant. Ce passage dans l’armée a été très formateur et très utile à sa carrière, selon lui. «Cela m’a permis de développer des aptitudes de leader, des capacités de gestion de personnel et des aptitudes à travailler en équipe, dit-il. Cela m’a également permis d’apprendre à transmettre des connaissances puisque nous devions former les recrues.» Cette capacité à transmettre des connaissances s’avérera très utile plus tard. En effet, vers le milieu de la décennie 2000,  M. Thomassin donnera des cours liés à la mécanique du bâtiment à des étudiants au Campus Notre-Dame-de-Foy, à Québec. Il enseignera ainsi pendant trois ans alors qu’il travaille chez Dessau. Une expérience qu’il qualifie d’exigeante, mais gratifiante «puisqu’elle m’a permis de partager mes connaissances et d’aider des personnes à en acquérir de nouvelles.»

Dès la fin de son cours, en 1988, il débute sa carrière en mécanique du bâtiment en  travaillant pour de petites firmes en génie-conseil (Groupe Gerpatec Inc., Groupe Conseil Méconair et Beaudoin, Tremblay et Associés).

«Ce passage par ces petites firmes (de 1988 à 1995) m’a appris à faire beaucoup avec peu : peu de moyens, peu de ressources, peu d’honoraires,» dit-il.

En 1995, sa carrière prend une nouvelle tournure. Il devient représentant technique pour l’Agence M. Armstrong Inc. (1995-1997) et pour l’entreprise Vaptec Équipements de Vapeur industrielle (1997-1998).  Il développe alors des aptitudes dans le domaine du support technique et du service à la clientèle.

De 1998 à 2000, il revient à son domaine de prédilection, la mécanique du bâtiment, en travaillant pour le Groupe MCL Énergie. «J’y ai alors réalisé plusieurs projets d’économie d’énergie dans des bâtiments municipaux tels que des arénas, des bibliothèques,» dit M. Thomassin.

En 2000, fort de tout ce bagage professionnel, M. Thomassin commence à travailler pour des firmes de génie-conseil de plus grande envergure. De 2000-2004, il oeuvrera au sein du Groupe Conseil Génivar Inc. et depuis 2004, il est à l’emploi de DESSAU.

Ce travail dans ces entreprises est très stimulant pour M. Thomassin. «Au sein de Dessau, j’ai l’opportunité de participer à des projets d’envergure avec des équipes de concepteurs chevronnés qui me permettent de progresser professionnellement de même qu’en tant qu’individu,» dit-il.

Son parcours professionnel diversifié lui a permis de développer une grande polyvalence, une qualité recherchée par toute entreprise, selon lui. Ce parcours lui a aussi fait prendre conscience de l’utilité d’un ordre professionnel, en l’occurrence l’OTPQ, pour défendre les intérêts des technologues. M. Thomassin avoue l’avoir compris tardivement puisqu’il est membre de l’Ordre seulement depuis 2009. Il en est toutefois devenu un grand défenseur. «Avec l’OTPQ, les intérêts de notre profession sont représentés à tous les niveaux de décision et l’Ordre nous donne une visibilité et une voix essentielle dans les processus décisionnels qui réglementent notre profession.»

Aux jeunes technologues, M. Thomassin donne le conseil suivant : «le plus important est de travailler avec une équipe dans laquelle nos idées sont accueillies et considérées et au sein de laquelle nous sentons que nous contribuons.»

Et l’avenir ?
Encore loin de la retraite, M. Thomassin compte demeurer au sein de Dessau pour les prochaines années. «Je souhaite participer à la réalisation de projets de niveau technique élevé tout en développant davantage mes aptitudes de gestion de projets. Je veux également participer à la formation de la relève en partageant mes connaissances techniques avec les nouveaux membres qui s’intègrent à nos équipes de conception.»


© L’Ordre des technologues professionnels du Québec (OTPQ). Tous droits réservés.