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BULLETIN TP EXPRESS - OCTOBRE 2010



Don d’un Challenger à l’École nationale d’aérotechnique
Un plus pour la formation!
Par Gaétan Tremblay, journaliste

Le 9 septembre dernier, l’École nationale d’aérotechnique de Saint-Hubert recevait du gouvernement du Québec en cadeau un Challenger 601 1-A. Cet ancien avion-hôpital du Service aérien gouvernemental (SAG) servira dorénavant d’outil d’apprentissage aux futurs technologues en aérotechnique. L’ÉNA devient la première école à posséder un appareil de ce type.

L’avion-hôpital aura connu une vie utile bien remplie. En plus de deux décennies, il aura transporté 21 000 patients. Il a été retiré du ciel après avoir atteint la limite réglementaire de 30 000 heures de vol. Il a été remplacé par un Challenger 601 3-A, spécialement équipé pour les pistes de gravier du Nord québécois. Le Challenger de l’ÉNA, qui demeurera cloué au sol, a été remis en parfait état de fonctionnement par le SAG. Cet outil indispensable de formation était attendu depuis plusieurs années. En fait, le hangar spécialement prévu pour lui était prêt depuis trois ans. La remise du Challenger a fait l’objet d’une cérémonie officielle à laquelle a participé la ministre responsable de la Montérégie, Mme Nicole Ménard.

Une formation selon les besoins de l’industrie
La venue du Challenger satisfait grandement les enseignants. « L’enseignement fait un bon en avant de 25 ans, dit Robert Turcotte, coordonnateur des programmes de l’ÉNA. L’École dispose déjà d’une trentaine aéronefs utilisés à des fins d’enseignement, mais la presque totalité date des années 1960. La seule exception étant un hélicoptère Colibri du fabricant Eurocopter acquis l’an dernier. »

Le Challenger actualise et bonifie donc la formation reçue par les étudiants. Le biréacteur construit en 1980 par Bombardier aéronautique possède toutes les caractéristiques des gros porteurs avec sa carlingue « wide body » et son équipement électronique. Unique aéronef pressurisé de l’école, ses systèmes — train d’atterrissage, dispositif de dégivrage, etc. — sont identiques à ceux des gros appareils.

Auparavant, les professeurs enseignaient les technologies appliquées aux gros transporteurs de façon théorique. Grâce au Challenger, les quelque 700 étudiants des programmes en avionique et en entretien pourront consolider leur bagage théorique par une expérience pratique. Cette bonification de leur formation sera certes appréciée de leurs futurs employeurs de l’industrie aéronautique qui jusque là devaient compléter leur formation principalement théorique. Les technologues seront prêts plus rapidement et à moins de frais pour effectuer le travail qu’on attend d’eux.

L’ÉNA, qui accueille 1 000 étudiants réguliers, est une charnière importante de la filière aéronautique québécoise. L’École a récemment profité de 13 millions d’investissements qui ont permis d’installer des laboratoires modernes en phase avec le nouveau programme pédagogique instauré il y a trois ans. Malgré les aléas de l’industrie aéronautique, le taux de placement des diplômés demeure très élevé. Une partie des finissants opte pour l’université surtout depuis l’instauration d’un continuum DEC-baccalauréat en génie aérospatial offert par l’École polytechnique de Montréal.

 

 



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