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BULLETIN TP EXPRESS - MAI 2009


CHOISIR UN ÉCLAIRAGE EFFICACE ET ÉCOÉNERGÉTIQUE POUR LES ESPACES COMMERCIAUX
Par Gaétan Tremblay

Indispensable pour présenter avantageusement tous les produits offerts dans les commerces, le choix judicieux des sources d'éclairage peut réduire votre facture d'électricité ainsi que les coûts d'entretien.  Le concepteur de l’éclairage intérieur commercial doit tenir compte des technologies qui évoluent rapidement et recommander des sources d’éclairage plus efficaces et de plus longue durée.

La conception
François Pesant est chargé de comptes nationaux chez Canlyte, une entreprise acquise récemment par l’empire Philips. Il est spécialiste en éclairage depuis plus d’une quinzaine années. « Il n’y a pas de règles préétablies en éclairage, explique-t-il, le designer ou l’ingénieur travaillent en fonction des besoins de ses clients. Établir un bon dialogue avec le propriétaire ou l’utilisateur est la base du travail. » Le concepteur a plus de liberté qu’auparavant avec les normes minimales à respecter. Par exemple, les ombres qui étaient bannies auparavant sont parfois intentionnellement recherchées et intégrées au design.

L’éclairage doit lutter contre certaines limitations technologiques comme une durée de vie relativement courte et les coûts d’entretien. Les grands fabricants investissent beaucoup en recherche et développement pour mettre au point des produits toujours plus efficaces et durables. Le marché commercial est dominé en partie par l’halogénure métallique de céramique. Les puissances disponibles vont de 20 à 100 watts pour 10 000 à 20 000 heures de durée. C’est la source la plus efficace pour les hauteurs de plafond de 10 à 12 pieds. L’investissement est plus élevé, mais, grâce aux économies réalisées, la période de récupération est acceptable, soit environ deux ans. L’halogénure métallique augmente l’éclairage vertical et il offre un excellent rendu des couleurs de 80 %. Cette source d’éclairage plus stable est recherchée par les chaînes de boutiques de vêtements.

Dans les magasins à grande surface, comme les marchés d’alimentation, le concepteur proposera des fluorescents efficaces T5 HO plutôt que des halogénures métalliques. Cette source convient aux plafonds de 15 pieds de haut et se plie aux contraintes de ce type de commerce. Le temps de rallumage automatique de ce luminaire est nécessaire dans ces établissements où des tests de génératrice sont effectués hebdomadairement. La durée de vie du fluorescent efficace est un autre aspect avantageux, car le concepteur doit tenir compte du coût de remplacement des fluorescents. Cette durée est de 30 000 à 40 000 heures si les fluorescents sont rallumés toutes les 12 heures. Les besoins des moyennes surfaces sont différents. Le concepteur en éclairage y proposera des fluorescents T8 de nouvelle génération qui offrent de bonnes performances à un coût acceptable.

Relampage des systèmes
Le concepteur recommandera à ses clients le remplacement de tous les luminaires à la fois. Cette opération réduit les coûts d’entretien. En uniformisant la mise en service des luminaires, le relampage évite la multiplication des interventions répétées du personnel d’entretien pour remplacer à la pièce les lampes défectueuses. Il procure aussi une intensité d’éclairage égale dans le commerce.

Analyse des besoins
Le designer doit tenir compte de plusieurs critères selon les plans du client : les économies d’énergie, l’esthétique et la disponibilité de nouveaux produits. En effet, l’analyse de l’éclairage permet au designer de choisir parmi des produits existants sur le marché. Elle entraîne aussi le développement rapide de nouveaux équipements permettant de combler à temps des besoins spécifiques.

L’écologie
De plus en plus, le designer tente de sensibiliser ses clients à la protection de l’environnement. Même s’il cherche d’abord à réduire la facture énergétique, il recommandera des sources d’éclairage durables qui réduiront aussi la nécessité de les remplacer. L’incandescent — essentiellement du verre et du métal — était peu polluant en regard des autres sources qui contiennent du mercure. La solution passe par l’instauration de programmes de récupération. La certification LEED est une approche intéressante, car elle favorise la sélection de luminaires efficaces et la mise en place de programme de récupération. Idéalement, elle devrait être obligatoire. Toutefois, au Québec les structures adéquates pour récupérer et recycler les luminaires font défaut. La solution pourrait venir d’une technologie moins polluante : la lampe à diode électroluminescente DEL. Les transistors des lampes DEL contiennent un peu de plomb, mais pas de mercure. De plus, leur durée de vie de 10 ans est impressionnante. Le produit évolue rapidement. Mais, on est encore assez loin des puissances requises par la clientèle commerciale.

Les outils de conception
Les designers en éclairage ne peuvent plus se passer des logiciels de conception. Auparavant, tout se faisait lentement sur papier. Maintenant, les designers utilisent un logiciel de conception en trois dimensions de type Autocad. Le logiciel permet d’effectuer très rapidement les calculs et d’évaluer la conception en procédant par essais et erreur. Des correctifs sont apportés sur place pour arriver au produit final.

 

 



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