BULLETIN TP EXPRESS - FÉVRIER 2011

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LA CONSTRUCTION TOUJOURS EN HAUSSE EN 2011
Gaétan Tremblay, journaliste

L’industrie québécoise de la construction poursuivra sa croissance cette année. La Commission de la construction du Québec (CCQ) prévoit une augmentation de 2 % du volume de travail sur les chantiers.

« L’industrie de la construction profite depuis 1995 d’un cycle incroyablement long, dit Louis Delagrave, directeur de la recherche économique à la CCQ. En 15 ans, l’activité a presque doublé. Après une légère baisse en 2009, l’activité s’est redressée grâce aux investissements publics et à la filière résidentielle. L’industrie, notamment dans les secteurs commercial, institutionnel et industriel, devrait connaître de fortes hausses d’activité jusqu’en 2015. »

Après une croissance de 6 % en 2010, 2011 demeurera positive avec une hausse de 2 %, soit 144 millions d’heures travaillées. Les dépenses d’investissements passeront de 45 à 47 milliards de dollars alors que 5 000 travailleurs additionnels seront requis pour porter leur nombre à 155 000.

L’activité en génie civil et voirie culminera en 2011 avec une hausse de 5 %. Les travaux de routes et aux infrastructures exigeront 33,5 millions d’heures. Par contre, l’activité aux centrales électriques devrait reculer, en raison de la fin des travaux à Eastmain-1-A–Sarcelle – Rupert alors que ceux du projet de La Romaine seront en démarrage. Du côté de la construction industrielle, on met fin à plusieurs années difficiles avec une croissance prévue de 8 % pour atteindre un volume de travail de 13 millions d’heures. Cette reprise sera portée par le secteur de l’aluminium avec deux projets de Rio Tinto Alcan, et par celui des mines, avec notamment la poursuite des travaux à la mine de fer du lac Bloom. L’activité des secteurs institutionnel et commercial augmentera de 4 % pour atteindre 67,5 millions d’heures. L’expansion proviendra essentiellement des projets institutionnels (écoles et hôpitaux). Par contre, la progression en construction commerciale sera légère. Elle est attribuable à des projets récréatifs et culturels ainsi qu’à la construction de gros édifices à bureaux, à Québec et à Gatineau. Seule la construction résidentielle verra son activité décroître de 6 % pour atteindre 30 millions d’heures. Avec l’abondance de nouveaux logements sur le marché, on ne verra que 47 000 mises en chantier contre 51 000 l’an dernier.

Le tableau des activités par région avantage surtout la Côte-Nord où le chantier du complexe de La Romaine générera une croissance de 25 %. Au Saguenay – Lac-Saint-Jean, la construction de l’usine AP50 de Rio Tinto Alcan créera une hausse du volume de travail de 10 %. Elle sera de 8 % en Abitibi-Témiscamingue.

L’emploi se maintient jusqu’en 2015

Les quatre prochaines années s’annoncent prometteuses alors que les promoteurs privés prendront la relève des programmes publics de relance. En conséquence des départs à la retraite, la demande en nouveaux travailleurs devrait se maintenir. À l’exception probable du génie civil, la construction devrait offrir de bons emplois aux travailleurs, dont les diplômés des cégeps, qui arriveront sur le marché du travail.