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BULLETIN TP EXPRESS - FÉVRIER 2010


Visite industrielle
La section Québec de l'OTPQ visite la nouvelle usine de traitement de l'eau de Québec

De Benoît Pageau, filtrindustries ltee

Au mois de novembre dernier, la section Québec de l'Ordre des technologues professionnels du Québec a organisé une visite de la nouvelle usine de traitement des eaux située dans l'arrondissement Charlesbourg de la Ville de Québec. Voici un résumé de la visite.
L’usine a été mise en marche en mars 2009. Elle est conçue pour traiter 50 000 à 60 000 m3 d'eau par jour, mais opère actuellement avec une moyenne de 30 000 à 40 000 m3 d'eau par jour. Elle tire son eau de trois sources différentes : le lac des Roches (le plus gros approvisionnement) et deux autres sources souterraines fiables. De plus, l'usine possède une réserve d’eau de 30 000 m3 pour répondre aux urgences ou aux arrêts d’usine.

Étapes de traitement
Il y a quatre étapes principales de traitement de l’eau dans cette usine. En voici un résumé :

  1. Ajout de chaux et de sulfate d’aluminium à l’eau brute via des convoyeurs à vis avec silos et des pompes doseuses. Contrairement aux vieilles usines, il n’y a plus de manipulation manuelle des produits chimiques en vrac. Le chaulage de l’eau fait monter le PH aux alentours de 8.9. Ensuite, l'alun, un produit chimique acide souvent appelé « coagulant », est ajouté. Commence alors, l'étape de l'agglomération des sédiments solides. Une fois l’ajout de coagulant effectué, le PH redescend entre 6.2 et 6.7.
  2. Activation du système ACTIFLO™. Injection du micro-sable et passage à travers des « hydro-cyclones » en circuit fermé afin de récupérer 99% du micro-sable. L'usine consomme environ 30 kg de micro-sable par jour. L’injection de ce micro-sable conjointement avec l’ajout d'un polymère permet une séparation ou un enlèvement des sédiments solides beaucoup plus facilement et rapidement par les décanteurs et facilite le travail dans les deux étapes suivantes. Ce système possède l’avantage de produire une eau beaucoup plus claire (turbidité NTU plus basse), d’utiliser moins de chlore et de polymère et la taille de l’usine a besoin d’être 100 fois moins grandes en superficie.
  3. Maturation : ici on laisse la nature et la gravité faire son travail et créer une boue ou un « floc » qui ressemble à du couscous
  4. Décantation et filtration par les filtres à sables avec de l’anthracite reposant sur du sable filtrant. Les filtres à sable sont lavés avec des contre-courants (Back Wash) d’air et d’eau à 1500 m3/heure pendant environ 15-18 minutes. Un seul bassin est nettoyé par contre-courant à la fois.

Pour la chloration ou la concentration de chlore, la norme nationale demandée est de 80 microgrammes/litre, celle de l’OMS est de 50 et, à cette usine, elle est de 30 microgrammes/litre en moyenne.

D'autres investissements dans des équipements de pointe devraient être réalisés dans les prochaines années. Un procédé appelé « Inter Ozonation » permettant d’utiliser encore moins de chlore et fonctionnant avec des filtres au charbon activé est déjà prévu et sera installé dans les deux prochaines années.






 


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