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BULLETIN TP EXPRESS - FÉVRIER 2009


DESSIN ASSISTÉ PAR ORDINATEUR : POUR UNE UTILISATION OPTIMISÉE
Par Gaétan Tremblay                                                    

Le dessin assisté par ordinateur (DAO) a remplacé la table à dessin depuis longtemps. Toutefois, parce qu’il évolue constamment, cet outil n’est pas toujours utilisé de façon optimale. Découvrez quelques trucs et astuces de la DAO.

André Dagenais œuvre comme conseiller et formateur en dessin assisté par ordinateur depuis 1989. Il constate le besoin des dessinateurs en architecture, génie civil, mécanique, etc., pour plus d’informations sinon de formation avancée afin de tirer le meilleur de leur outil de travail. Quelque trente heures de cours sont nécessaires pour apprivoiser le logiciel AutoCad qui domine encore le marché. Le maîtriser requiert plusieurs années de pratique. D’autant plus que chaque année, une nouvelle version du logiciel apporte quelques modifications.

Règles générales, on n’exploite pas toujours suffisamment les possibilités du 2D. Au fil des éditions successives, le logiciel est devenu plus rapide et plus intelligent. Par exemple, l’utilisateur peut maintenant générer automatiquement des listes de matériaux sous forme de tableaux à partir des dessins s’ils sont réalisés correctement. Le logiciel permet aussi de constituer des librairies de symboles pour les adapter aux besoins du dessinateur. D’autres fonctions de base sont mal connues. Par exemple le système d’annotatif qui sert à effectuer une mise à l’échelle automatique du texte et des objets. Le dessinateur peut également améliorer facilement la présentation du document en utilisant différentes échelles, ou éclaircir la compréhension d’un plan avec une vue agrandie. 

Dans beaucoup de cas, optimiser son outil de travail, c’est l’adapter à ses besoins particuliers. On peut aisément personnaliser le logiciel en créant des raccourcis propres aux tâches effectuées et en adaptant les symboles utilisés dans les dessins. On peut également programmer le logiciel pour le transformer en fonction du type de travail. AutoCad offre trois niveaux de programmation. Avec le niveau AutoLISP, l’utilisateur peut créer de petites routines automatisant des tâches répétitives. Il s’agit par exemple de modifier en une seule opération le texte du cartouche sur plusieurs dessins ou même de transformer automatiquement un dessin 2D en 3D. Le niveau Visual Basic permet d’aller plus loin, car il permet de façonner le logiciel selon les besoins de l’entreprise. Le niveau ARX s’adresse plus particulièrement au spécialiste.

La force d’Autocad demeure le dessin en 2D. Toutefois, depuis l’édition 2007, le dessin 3D a été ajouté. S’y familiariser vaut l’effort; c’est d’ailleurs une façon de l’optimiser. L’utilisateur peut réaliser une foule de projets. Pour les applications plus pointues — de petites animations de pièces mécaniques ou des rendus très réalistes —, il faut plutôt exporter les dessins 2D vers des logiciels paramétriques comme le 3D Studio Max, Autodesk Inventor ou Catia. Par exemple, le Cirque du Soleil utilise des logiciels 2D et 3D pour vérifier que, peu importe l’endroit où il se trouve, le spectateur a une vue parfaite de la scène.

Le 3D sur AutoCad sert surtout à dessiner des pièces mécaniques, mais il permet aussi de réaliser un grand nombre d’images de synthèse en trois dimensions. Toutefois, les rendus sont moins performants qu’avec les logiciels 3D. La création de surfaces très complexes, comme les formes aérodynamiques d’une automobile, s’avère une opération trop difficile.

Cela dit, le logiciel permet de fabriquer de belles images de synthèse. Il calcule la projection, réalise des textures et il traite les ombres et l’éclairage. Il permet de créer des effets qui s’apparentent à de l’animation comme ces visites virtuelles d’intérieur dont se servent les promoteurs immobiliers.

En fait, il y a autant d’utilisations que d’utilisateurs du dessin assisté par ordinateur. C’est pour cette raison qu’il faut prendre le temps et mettre les efforts pour optimiser son utilisation. Les possibilités de l’outil étant presque illimitées, c’est à l’utilisateur d’apprendre à les réaliser.

 





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