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BULLETIN TP EXPRESS - DÉCEMBRE 2009


Les plaintes en inspection préachat
Par Gaétan Tremblay, journaliste

Plusieurs plaintes concernant l’inspection préachat ont été adressées au syndic de l’Ordre par le public. Certaines lacunes observées ont fait l’objet de recommandations précises. Il appartient aux membres de les appliquer.

L’inspection préachat est une des activités où Chenel Lauzier T.P., le syndic de l’Ordre, reçoit le plus de plaintes du public. La plus récurrente concerne la remise de rapports à la fois trop volumineux et nébuleux. Ici, l’abondance crée l’obscurité. Certains documents contiennent jusqu’à 35 pages de textes. L’inspecteur croit bien faire en donnant beaucoup d’informations où s’entremêlent les observations et les suggestions de corrections. Le problème découle de l’utilisation d’un logiciel d’inspection qui fournit automatiquement une masse d’informations sans organisation dans laquelle se perd le client. « Au contraire, explique Chenel Lauzier T.P., un bon rapport doit être concis et clair puisque le client veut d’abord être renseigné sur l’état du bâtiment. » Il propose une solution : un rapport qui sépare les observations des suggestions de corrections. Si le client veut plus d’informations, il les trouvera rassemblées et non disséminées dans le document.

Une autre catégorie de plaintes provient de l’attitude de l’inspecteur envers certaines tierces parties. Souvent l’inspection a lieu en présence par exemple d’un agent d’immeuble qui représente des intérêts bien définis. Il arrive parfois que les propos de l’inspecteur se teintent d’arrogance, et ce, en présence de son client. Le syndic rappelle que la diplomatie est toujours de mise dans une pratique professionnelle.

Certains technologues ont pour habitude d’ajouter librement leurs commentaires pendant l’inspection. Des clients, qui les avaient retenus en mémoire, ont été déçus de ne pas les retrouver dans le rapport écrit. Ils se sont sentis lésés. « L’inspecteur n’est pas tenu de demeurer silencieux, commente Chenel Lauzier T.P, mais il doit veiller à inclure ces observations verbales dans son rapport écrit. »

L’utilisation de l’informatique génère sa part d’inconvénients. Ainsi, la pratique du copier-coller à partir de documents existants accélère le travail. « Mais il faut y recourir avec prudence, ajoute Chenel Lauzier T.P. On a pu lire dans un rapport des remarques concernant un garage alors que le bâtiment inspecté n’en possédait pas! »

Les propos alarmistes sont un autre motif de plainte. La présence de moisissures suscite par exemple chez certains inspecteurs des mises en garde qui apeurent inutilement le client alors que l’étendue des dommages est très limitée. On peut découvrir quelques taches sur un mur au sous-sol sans que le domicile soit totalement contaminé. « D’autres inspecteurs possèdent le travers opposé, poursuit le syndic de l’Ordre. Ils n’osent rien affirmer. Le client s’exaspère devant un rapport où tout est mis au conditionnel. L’inspecteur doit prendre ses responsabilités et nommer les problèmes et non pas se contenter de les évoquer par peur de se compromettre. » Enfin, il signale un dernier irritant : les longs délais injustifiés entre l’inspection et la remise du rapport.

Améliorer la pratique en préachat
Après avoir examiné une plainte, le syndic formule des recommandations qui visent à améliorer la pratique. Le technologue qui choisit de les ignorer oblige le syndic à sévir et, le cas échéant, à déposer une plainte. En général, les technologues agissent en professionnels et s’acquittent bien de leurs responsabilités. Toutefois, ils doivent demeurer prudents. Le syndic de l'Ordre leur rappelle l’importance de présenter à chaque client une offre de services écrite. Cette précaution élimine les insatisfactions et d’éventuels conflits. Le client sait à quoi il a droit, et il limitera ses attentes aux termes du mandat.



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