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Quelques minutes de plaisir, 18 ans de casse-tête et une vie d’inquiétude… Donner naissance à un enfant ou en adopter un impose une responsabilité qui s’étend bien au-delà de l’affection. Les parents ou les détenteurs de l’autorité parentale ont à répondre des actes de leurs enfants mineurs. Le rêve tourne parfois au cauchemar lorsque l’enfant grandit, et que ce dernier commet des méfaits. La responsabilité des parents…
L’ado est un animateur né et aime cette ambiance. Pour frimer, il lance une bouteille sur la plage qui se fracasse sur une roche. Tous le voient faire, mais continuent de faire la fête. Le lendemain, une dame de 30 ans marche sur la plage et s’enfonce dans le pied le fond de la bouteille lancée par l’adolescent. Elle restera handicapée pour le reste de ses jours. Notre droit ne diffère guère de celui d’ailleurs. La présomption de responsabilité du parent existe puisque les lois imputent au détenteur de l’autorité parentale l’obligation de surveillance, d’éducation et de supervision3. Si l’enfant cause des dommages à un tiers, le parent est présumé avoir manqué à son devoir, par conséquent, il doit répondre des actes de sa progéniture. Cette somme est nettement insuffisante dans les deux exemples présentés. Même si l’assureur prend fait et cause pour ses assurés et paie les frais de procès, d’enquête et de défense5, les intérêts sont, quant à eux, partagés proportionnellement entre l’assureur et l’assuré lorsque les dommages sont supérieurs au montant d’assurance; l’assuré doit assumer toute portion manquante et payer le tiers. Dans l’exemple de l’incendie, en considérant un montant d’assurance de 2 M$, des frais de 76 650 $ et des intérêts de 175 000 $, l’assureur paierait 2 202 414 $ et l’assuré 832 236 $. Même en déclarant faillite, le couple ne pourra se libérer facilement de cette obligation. Dans l’exemple de la plage, les conséquences financières sont d’un même ordre de grandeur. Calculs et répartition
La prévention demeure le meilleur remède pour éviter un tel fardeau. La souscription à une police dite « Umbrella » peut pallier l’insuffisance, car elle offre une protection pour toutes les personnes désignées. Le montant est souscrit en supplément du montant de base, et les garanties sont complémentaires à l’assurance de la responsabilité civile habitation. Cette police pourrait notamment combler les manques de nos exemples. Attendrez-vous un accident pour consulter votre courtier? Cette chronique vous est offerte par Dale Parizeau Morris Mackenzie, votre courtier d’assurance. Pour en connaître davantage sur le sujet discuté ou pour nous faire parvenir vos suggestions et commentaires, écrivez nous à redaction@dpmm.ca. Prenez de l’assurance! 1 - La cause est réelle, mais l’âge, les dates et les lieux ont été changés. 2 - La cause est réelle, mais l’âge, les dates et les lieux ont été changés.
3 - Articles 1457, 1459 et 1460 du Code civil du Québec.
4 - Articles 2470 et 2471 du Code civil du Québec 5 - Articles 2500 à 2503 du Code civil du Québec
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